Métropole immense, capitale du pays le plus peuplé au monde et épicentre d’une culture riche de plusieurs milliers de siècles, Pékin est aussi le centre du pouvoir central communiste. Il faudrait des mois entiers de visite pour tout connaître de la ville, qui semble s’étendre à n’en plus finir. Sur quelques jours, j’ai laissé un ami pékinois décider du parcours, que je voulais urbain, humain et surtout typique.
Cet article se veut être un projet photographique dans les quartiers populaires et certains lieux emblématiques de la ville. Peu de textes, quelques impressions, rarement d’incontournables, mais une visite sans précipitation sur les conseils et en compagnie d’un local… en pleine fête nationale.
La vie dans les Hutongs
Les empereurs mongols ont choisi Pékin comme capitale, et la noblesse s’est fait bâtir de somptueuses demeures au style clairement défini : les Hutongs. Ironie du sort, ces quartiers sont aujourd’hui considérés comme vétustes et insalubres par les autorités, qui les rasent pour construire des tours modernes, détruisant ainsi les traces d’une des pages les plus glorieuses de l’histoire du pays.
Seuls quelques hutongs subsistent aujourd’hui, îlots noyés dans la jungle urbaine pékinoise. Il n’y a pas vraiment de plan à suivre ni de visite à programmer. Il suffit de déambuler de ruelle en ruelle pour trouver, dans le dédale des allées, l’âme du Pékin d’autrefois.
Dormir dans un hutong
- Expérience tout à fait pékinoise et idée géniale que celle d’opter pour un logement dans un hutong. J’ai dormi dans une auberge de jeunesse, Red Lantern House, située dans les bâtiments d’un ancien temple, au cœur d’un quartier typique. Déco super sympa dans les parties communes. Accueil anglophone charmant !
Marchés & antiquaires
Je ne sais pas vous, mais je suis un grand amateur de marchés aux puces. A Pékin, l’endroit incontournable est le marché de Panjiayuan. Il y a plus de 3000 stands, certains à même le sol tandis que les meubles anciens et œuvres d’art prennent place dans des immeubles bas. Chouette ambiance et on se prend au jeu du marchandage.
Se rendre au marché de Panjiayuan
- Horaires : tous les jours !
- Localisation : 18 rue Panjiayuan. Prendre le métro ligne 10 jusqu’à l’arrêt Panjiayuan.
Calme & spiritualité au cœur du béton
Le Temple d’Eté est l’incontournable de la ville. Mais aujourd’hui, je vais surtout vous parler du temple des Lamas (Yonghegong), ordre bouddhiste tibétain. Les bâtiments sont imposants, dans le plus pur style impérial chinois. Encore très actif grâce aux moines qui y vivent, il attire les visiteurs mais également les croyants. L’atmosphère est donc souvent assez spirituelle. Comme bien souvent en Chine, le temple est un havre de paix et de sérénité, que tout oppose finalement avec le bruit de la circulation et de la ville qu’on laisse à l’entrée.
A noter qu’au-delà des monuments emblématiques de la capitale, une myriade de temples bien plus modestes ont conservé une ambiance invitant au recueillement. Là, il n’est pas rare de commencer une discussion avec un fidèle ou un moine, loin des foules.
Pour échapper à l’agitation pékinoise, j’ai aimé déambuler sans but dans le parc entourant le lac Beihai. Très touristique vu sa localisation centrale et les divers points d’intérêts qui s’y trouvent (petits temples, autels, activités pour les enfants), il est néanmoins assez grand pour trouver un endroit calme. Sous certains angles, on oublie le 21e siècle, et on plonge en pleine estampe.
Incroyable Grande Muraille de Chine
La Grande Muraille de Chine est peut-être le monument le plus emblématique de la planète. Parler même de monument me paraît bien réducteur pour une telle construction, vestige de la puissance d’une des plus grandes nations de l’histoire du monde. Si on ne la voit pas de la Lune, contrairement à la croyance populaire, elle n’en reste pas moins longue de plus de 6000 kilomètres.
Impossible donc de l’embrasser du regard dans son ensemble. Depuis Pékin, plusieurs options sont possibles pour fouler les remparts de la Grande Muraille sur des sections restaurées. J’ai opté pour Mutianyu qui est à la fois tout à fait accessible à la journée et moins pris d’assaut que Balading, la section la plus proche de la capitale. Lors de mon prochain passage, j’irai du côté de Simatai qui me paraît être encore confidentiel.
En octobre, les feuilles des arbres commencent à jaunir, et la brume rend l’ambiance un brin mystique. Certes, impossible de discerner le serpent de pierre onduler entre les collines par ce temps couvert, mais l’expérience était extraordinaire.